France imports 'record levels' of power on nuclear outages

Tuesday, November 27, 2007

France imported "massive" levels of power to make up for a shortfall in nuclear power production in the country during October and the start of November, according to a report Monday.

The report in French daily Les Echos quotes Dominique Maillard, chairman of the French grid manager RTE, as saying state power company EDF is being forced to import "record levels" of power.

Output is down because technical problems at several nuclear power plants have prolonged periods of maintenance, leaving some reactors offline for longer than scheduled periods, the paper said.

A recent fall in temperatures to below seasonal norms has made this situation worse, it added. Over the year, the availability of France's nuclear power reactors is set to fall to 80%, "its lowest level for eight years," the report said.

Already in October, France increased its imports of power by 143% and reduced its exports by 21%, and "the scenario is likely to repeat itself often this winter," according to Les Echos.

According to the report, EDF's biggest headache concerns the cleaning of steam generators. The company has had problems with reactors at the Bugey, Chinon, Cruas, Paluel and Saint-Alban nuclear power plants, the paper said.

Some 13% of France's total nuclear power generating capacity is currently off-line, according to last available information from EDF on Friday. Seven reactors representing 7,900 MW from a total nameplate generating capacity of 62,720 MW were stopped in the week to November 23, according to information from EDF.

Neither RTE nor EDF were available immediately Monday to comment on the report.

L'arrêt de plusieurs centrales nucléaires oblige EDF à se fournir massivement à l'étranger
PASCAL POGAM


Une série d'anomalies et de problèmes techniques ont conduit l'opérateur à prolonger certaines opérations de maintenance. Sur l'année, la disponibilité du parc nucléaire devrait retomber autour de 80%, le taux le plus bas depuis huit ans. Du coup, le groupe a dû importer des volumes record d'électricité pour satisfaire la demande ces derniers jours. Un scénario qui risque de se reproduire souvent cet hiver.

Le signal d'alarme avait été tiré voilà quelques semaines par le Réseau de Transport d'Electricité (RTE) : dans son traditionnel exercice prévisionnel, à l'approche de l'hiver, la filiale d'EDF indiquait au début du mois qu'en cas de vague de froid « intense et durable », l'approvisionnement électrique s'annonçait plus tendu que l'an dernier dans l'Hexagone. Par la voix de son président, Dominique Maillard, l'entreprise vient d'enfoncer le clou en soulignant que la France avait dû importer des « niveaux record d'électricité » ces jours-ci, pour satisfaire la demande.

La raison de cette tension soudaine ? La conjonction d'un brutal refroidissement - les températures observées mi-novembre étaient inférieures de 4 à 5 degrés aux normales saisonnières - et d'une « indisponibilité plus grande que d'habitude d'une partie du parc nucléaire ». L'espace de quelques jours, EDF a donc été obligé de se fournir massivement à l'étranger pour répondre aux besoins de ses clients domestiques. Un scénario qui risque de se reproduire souvent cet hiver... Sur l'ensemble du mois d'octobre, la France a déjà augmenté ses importations de courant de 143 % et, en sens inverse, réduit ses exportations de 21 %, tout en restant exportatrice nette.

Des pépins en chaîne

C'est que l'opérateur historique a des soucis. Une série d'anomalies et de problèmes techniques l'ont contraint, ces derniers mois, à prolonger des arrêts de tranche programmés. La plus grosse « tuile » concerne les générateurs de vapeur d'une quinzaine de réacteurs. Au cours d'inspections réalisées l'an passé dans des centrales comme Chinon, Saint-Alban et Cruas, un entartrage anormal de ces pièces a été constaté. Leur nettoyage nécessite un « lessivage chimique », qui rallonge à chaque fois la durée des arrêts de tranche, donc l'indisponibilité des unités concernées. En accord avec l'Autorité de sûreté nucléaire, EDF a décidé de lisser la remise en état des installations sur trois ans : à la fin de l'année, 4 réacteurs auront déjà été traités. Six tranches supplémentaires seront « lessivées » en 2008 et cinq autres en 2009.

Comme si cela ne suffisait pas, des problèmes techniques, liés au remplacement de certaines pièces, sont venus perturber les opérations de maintenance entamées à Bugey (Ain) et à Paluel (Seine-Maritime). Dans ce dernier cas, l'arrêt de tranche a dû être prolongé de cent jours... La conséquence de ces pépins en chaîne est qu'EDF, déjà guère réputé pour la disponibilité de son parc nucléaire, a vu sérieusement chuter le taux d'utilisation de ses centrales. Sur l'ensemble de cette année, leur disponibilité globale devrait avoisiner les 80%, le taux le plus bas depuis huit ans.

Feuille de route pas respectée

En dehors de l'entreprise, certaines sources estiment que l'électricien français exploite actuellement ses centrales à seulement 77% de leur potentiel. La performance d'EDF sera donc bien éloignée des 84 % initialement visés pour 2007. Sur ce terrain, le groupe s'était fixé pour objectif de se rapprocher progressivement des meilleures pratiques de la profession, avec en ligne de mire les 90% d'utilisation affichés par le belge Electrabel ou certains exploitants américains. D'après ses calculs, EDF estimait que 1 point de disponibilité gagné améliorerait son excédent brut d'exploitation de 100 millions d'euros. Pour cela, le premier levier identifié était de réduire à la fois le nombre et la durée des opérations de maintenance. Dans les deux ou trois ans à venir, cette feuille de route ne sera pas respectée. Amputant d'autant les profits du groupe. Au premier semestre, les problèmes des générateurs de vapeur lui ont déjà coûté quelque 200 millions d'euros.

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